Face au Mont Yerupajá,



6635 mètres


Les monts enneigés s'étalent à perte de vue. Il ne fait pas beau, mais tout est splendide. Les roches noires et ocres semblent avoir été taillées en fines lamelles aiguisées, déchirées par des rivières de glace éternelle. Tout en bas, un lac bleu turquoise, immobile, éblouit la noirceur des roches qui l'entourent. Le reflet du sommet danse sur le bleu pur. Essoufflés, nous contemplons en silence ce panorama merveilleux.

Nous n'avons pas besoin de parler pour partager la joie unanime qui traverse nos esprits. Nos pupilles s'exaltent devant la beauté grandiose de tout ce qui nous entoure. Nos cœurs gonflent de bonheur. Nos muscles se ravivent, fiers de l'effort dépensé pour ce cadeau digne de Dieu.

En un instant, je suis heureuse.