16 juin 2019
São Paulo, BrazilTout le monde hurle dans le bus. En portugais. Je me réveille en sursaut, énervée. Merde ! C'était la première fois que j'avais enfin réussi à m'endormir aussi facilement en bus de nuit ! Je ne comprends rien, et c'est mon premier jour au Brésil.
Le bus est arrêté au bord de l'autoroute, à deux heures du matin. Apparemment, la pièce qui contrôlait le volant s'est détachée en pleine route, le conducteur ne pouvait plus tourner. Je ne sais pas si j'ai bien compris. Je ne pensais même pas que c'était possible. Bon, peut-être que je n'ai rien capté en fait. Mais les passagers semblent vraiment paniqués.
L'un d'eux parle heureusement espagnol et m'accorde une minute ;
"On est à la frontière d'un des quartiers les plus dangereux de São Paolo, si on reste là, ils vont venir nous braquer, ils vont tout voler. Il faut qu'on parte immédiatement !"
Le bus est arrêté au bord de l'autoroute, à deux heures du matin. Apparemment, la pièce qui contrôlait le volant s'est détachée en pleine route, le conducteur ne pouvait plus tourner. Je ne sais pas si j'ai bien compris. Je ne pensais même pas que c'était possible. Bon, peut-être que je n'ai rien capté en fait. Mais les passagers semblent vraiment paniqués.
L'un d'eux parle heureusement espagnol et m'accorde une minute ;
"On est à la frontière d'un des quartiers les plus dangereux de São Paolo, si on reste là, ils vont venir nous braquer, ils vont tout voler. Il faut qu'on parte immédiatement !"
Une femme est totalement affolée, rouge, en sueur, deux autres tentent de la calmer.
Vingt minutes passent, interminables. Tout le monde est au téléphone : le conducteur n’arrive pas à joindre la compagnie de bus pour demander de l'aide. Puis, sous la pression des passagers, il fait une manipulation incroyable pour se remettre dans l'axe de l'autoroute, et trouve un endroit sécurisé à environ quinze minutes de là, tout droit. On a attendu quatre heures sur place avant l'arrivée d'un autre bus pour nous emmener à Angra Dos Reis.
Dix heures plus tard, me voilà sur une île paradisiaque, éreintée et affamée, cheveux sales et yeux brouillés. Mais je saute de joie : je retrouve enfin la mer après trois mois de haute montagne et de froid.
Vingt minutes passent, interminables. Tout le monde est au téléphone : le conducteur n’arrive pas à joindre la compagnie de bus pour demander de l'aide. Puis, sous la pression des passagers, il fait une manipulation incroyable pour se remettre dans l'axe de l'autoroute, et trouve un endroit sécurisé à environ quinze minutes de là, tout droit. On a attendu quatre heures sur place avant l'arrivée d'un autre bus pour nous emmener à Angra Dos Reis.
Dix heures plus tard, me voilà sur une île paradisiaque, éreintée et affamée, cheveux sales et yeux brouillés. Mais je saute de joie : je retrouve enfin la mer après trois mois de haute montagne et de froid.